Malles Louis Vuitton en zinc, cuivre et aluminium

En 1868, Louis Vuitton présente au Havre une malle entièrement recouverte de zinc, conçue pour résister aux conditions extrêmes des voyages en mer vers l’Afrique, l’Asie ou les colonies. C’est une innovation majeure pour l’époque : étanche, anticorrosion et hermétique, la malle Vuitton en zinc devient rapidement un modèle emblématique pour les grands voyageurs du XIXᵉ siècle.

À l’intérieur, elles présentent souvent des châssis simples pour les vêtements, sans aménagement particulier. On y retrouve quasi systématiquement la grande étiquette Louis Vuitton d’époque dans le capot. En cas de restauration en début de XXᵉ siècle, il n’était pas rare que Louis Vuitton retire cette étiquette pour la remplacer par une mise à jour avec la nouvelle adresse de la maison.

Il arrive également de trouver des étiquettes portant l’adresse du "454 Strand – London", utilisées durant une période de transition, ou bien l’adresse du "149 New Bond Street" à partir de 1899, mais c’est moins courant car à partir du XXᵉ siècle, les malles en zinc étaient beaucoup moins produites.

Fabriquées jusqu’au début du XXᵒ siècle, ces malles servaient à protéger des objets souvent précieux : vêtements, documents, matériel scientifique, produits de soin ou instruments de mesure. Le zinc, galvanisé, offrait une protection exceptionnelle contre l’humidité, la moisissure, la chaleur et les insectes, particulièrement dans les climats tropicaux.

On connaît aujourd’hui plus d’une centaine de modèles de malles Vuitton en zinc, en majorité des malles cabine, mais aussi quelques malles courrier, modèles de cantine et une malle haute. Certaines pièces sont entièrement en zinc, tandis que d’autres comportent des bordures ou bijouteries en cuivre, apportant à la fois solidité structurelle et une touche visuelle plus chaleureuse.

L’intérieur de ces malles est généralement très sobre, avec des châssis simples sans aménagement particulier. Contrairement aux malles de luxe destinées aux salons ou hôtels, ces modèles étaient pensés pour la robustesse, la praticité et l’endurance.

À la fin du XIXᵒ siècle, Louis Vuitton propose une série de malles en cuivre, spécialement conçues pour le transport d’objets délicats ou sensibles lors de longues expéditions. Contrairement aux malles en toile ou en bois, la malle Vuitton en cuivre est souvent pensée pour répondre à des besoins spécifiques : transport de matériel scientifique, d’équipement photographique, de documents confidentiels ou encore de biens diplomatiques.

Ces malles Vuitton en cuivre sont fabriquées à partir de feuilles de cuivre appliquées directement sur l’ossature bois. Ce matériau, plus fin que le zinc, rend les malles plus légères mais aussi plus fragiles. Il est fréquent de retrouver des malles avec des feuilles fendues, cassées ou très oxydées, rendant la restauration complexe et délicate.

On retrouve des aménagements intérieurs spécifiques : coffrages sur-mesure, tiroirs compartimentés, ou encore dispositifs pour fixer du matériel sensible. Certaines malles servaient de cantines, d’autres de bureaux, comme la fameuse malle secrétaire en cuivre de Savorgnan de Brazza commandée en 1890, contenant un tiroir secret destiné à abriter des documents diplomatiques confidentiels.

On recense aujourd’hui une vingtaine de modèles connus : deux cantines, trois wardrobes, une malle secrétaire, une malle à fusils, trois malles d’exploration, une malle courrier, etc. Nous sommes spécialisés dans l’achat, la recherche et la documentation de ces pièces rares. Pour toute expertise ou acquisition, notre équipe est à votre écoute.