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Les différents fermoirs
Les serrures dites "plates"
1860 à 1890 - Au début de sa production, Louis Vuitton utilisait des fermoirs "plats" avec un moraillon simple sans ressorts ni gravure et uniquement en métal ou en laiton. On retrouve vers 1885/1890 des fermoirs plats plus travaillé avec moraillon gravé du nom et de l'adresse de la marque. Ces serrures étaient très belles mais vous pouviez accéder au contenu de la malle d'un simple coup de marteau.
Les serrures en « V »
Apparue en 1890 et déposée vers 1905, la serrure dite "en V" a considérablement marqué la maison Louis-Vuitton. Première serrure avec un système à gorge, elle permettait pour la première fois de proposer une série de différents bagages ayant une seule et même clé. On retrouve ces serrures dans 2 matières, le laiton et le métal (cuivre et aluminium sur certaines commandes spéciales).
Elles était dite « incrochetable » grâce à un système de gorges protégé derrière le palâtre et un moraillon riveté directement sous la tête de la serrure. On retrouve 5 gorges numérotées de forme différentes à l'intérieur du boitier. Chacune des formes de chacune des gorges correspond à un cran de la clé. L'ordre des gorges correspond à l'ordre des numéros sur la clé ou gravé sur la serrure.
Ce système innovant permettait à Louis Vuitton de re-créer une clé à tout moment pour n'importe quel bagage disposant de cette serrure, avec simplement un numéro de série. Cela permettait également aux clients du malletier d'utiliser une même clé pour plusieurs bagages. Certaines commandes très spéciales de serrures permettaient également au client d'utiliser une même clé pour ses malles, sa porte d’entrée, sa voiture, etc.
Les serrures Porte-Habits
1890 vers 1930 - Les dates deviennent beaucoup plus approximatives suite à l'apparition d'un grand nombre de fermoirs différents durant cette période.
Nous retrouvons en 1910 une serrure pour porte habit ayant la particularité de former un L et un V entrelacé sur le bouton poussoir. Ce fermoir très art déco est aujourd'hui parmi les plus compliqués à retrouver.
Pour les portes habits, c'est généralement des fermoirs de type "anglais" qui sont utilisés, avec un bouton poussoir incluant le trou de la serrure au centre de la pièce.
Les serrures spécifiques
En fonction des modèles de malles, des serrures très particulières pouvaient être faites sur quelques collections. On retrouve notamment des serrures spécifiques pour les modèles de la croisière noire, pour la malle commode de George Vuitton ou bien sur les malles « fleurs ».
Une serrure traditionnelle n’étant pas possible sur une malle avec une ouverture en façade, nous retrouvons des fermoirs en deux parties « pliées » ou des systèmes « glissière » pour assurer cette fermeture. Quelle que soit la spécificité de la malle, le nom de la marque Louis Vuitton est toujours gravé dans la matière de la serrure.
Les boucles automobile
Pour les modèles disposés sur le toit ou sur les ailes de la voiture, les fermoirs (crapauds) devaient être étudiés pour empêcher qu’ils s’ouvrent tout seuls pendant le fonctionnement du véhicule. Ces boucles étaient donc constituées de deux parties avec un emboîtage permettant de solidariser totalement la cuve avec le capot de la malle. Louis Vuitton est généralement inscrit sur la longueur de la boucle avec les initiales L.V gravées sur la tête de l’attache.
Les modèles s’ouvrant en façade et disposés à l’arrière de la voiture (Autoski ou Excelsior) étaient équipés du même type de boucle accompagnées d’une serrure.
Les serrures modernes
Les serrures utilisées aujourd'hui sur les malles ont toutes la même forme que l’emblématique serrure en V de 1905. On remarque simplement le remplacement effectué dans les années 40 de l'inscription des adresses Louis Vuitton sur la tête de la serrure, par le logo de la marque.
Les serrures à poussoirs sont également inchangées depuis les années 1940.
On remarque également l’apparition de nouvelles serrures sur les petits bagages rigides de quelques collections depuis l’arrivée de Virgil Abloh chez Louis Vuitton.
Les « crapauds »
Les crapauds (appelés aussi grenouilles ou sauterelles) chez Louis Vuitton sont globalement tous très semblables, avec une partie haute (sur le capot) et une partie basse (sur la cuve). Les initiales L.V sont gravés au centre la pièce. On remarque des formes plus imposantes et « artisanales » jusque dans les années 1890, avec des pièces forgées et façonnait à la main.
Vers les années 1890, Louis Vuitton simplifie la fabrication de ces fermoirs en automatisant davantage. Dès lors, on remarque l’apparition de courbes plus rectiligne sur la pièce et des productions beaucoup plus importantes. Dans les années 50, le logo LV dans un rond va remplacer les traditionnels initiales L.V du malletier. On remarquera également une nouvelle fois la simplification des courbes de la pièce et l’automatisation de leurs fabrications (l’artisan est aujourd’hui uniquement chargé de riveter les deux pieces en laiton à froid).